Prescrire, article en une, Dextropropoxyphène + paracétamol : lenteur et opacité de l'Agence européenne du médicament , juillet 2009
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Dextropropoxyphène + paracétamol
(Di-Antalvic° ou autre ) : retrait enfin annoncé
en France
   
L'agence européenne du médicament (EMEA) se résout enfin à recommander le retrait du marché de l'association dextropropoxyphène + paracétamol (Di-Antalvic° ou autre). La France a attendu cette recommandation pour décider ce retrait, contrairement à d’autres pays européens qui l’avaient déjà effectué. Il reste aux soignants à informer les patients qu'en réalité cette association est trop dangereuse par rapport à ses bénéfices, et qu’elle peut être remplacée utilement par d'autres antalgiques, à commencer par le paracétamol, seul, ou, si besoin, associé à la codéine.
Pour en savoir plus
 


Dextropropoxyphène (dans Di-Antalvic° ou autre). Retrait du marché demandé aux Etats-Unis
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Dextropropoxyphène + paracétamol :
réévaluation européenne en cours
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Dextropropoxyphène + paracétamol :
toujours là... malgré les risques
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Dextropropoxyphène (Di-Antalvic° ou autre) :
encore des décès !
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Les risques mortels liés à l'association antalgique dextropropoxyphène + paracétamol (Di-Antalvic° ou autre) sont connus depuis longtemps, et son absence d'intérêt thérapeutique par rapport au paracétamol seul, aussi. Depuis le début des années 2000, plusieurs pays ont fait le choix de retirer du marché cette association, dont l'Angleterre, le Pays de Galle, la Suède et la Suisse. Début 2009, un Comité de spécialistes de l'agence étatsunienne du médicament (FDA) a lui aussi demandé le retrait de ce médicament.

En janvier 2008, l'agence européenne du médicament (EMEA) a mis en place une procédure de réévaluation de la balance bénéfices-risques de ce médicament. Depuis lors, l'EMEA a refusé d'informer Prescrire sur l'avancée des travaux, considérant que le problème n'était pas d'"intérêt public supérieur".

Prescrire a invité les abonnés à ne plus prescrire ce médicament depuis de nombreuses années. Elle attendait la décision des autorités européenne et française depuis trop longtemps.

Il reste aux soignants à informer les patients qu'en réalité cette association est trop dangereuse par rapport à ses bénéfices, et qu’elle peut être remplacée utilement par d'autres antalgiques, à commencer par le paracétamol, seul, ou, si besoin, associé à la codéine. Il reste aussi aux soignants, avec les patients, à gérer la transition, parfois délicate, d'un traitement à l'autre.

©Prescrire 26 juin 2009