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Des médicaments restent remboursables après audition des firmes et en toute opacité

Plusieurs firmes ont réussi à sauver le remboursement de leurs médicaments, sur la base d'arguments mystérieux.

Une commission officielle du médicament a changé sa position sur un médicament, après avoir rencontré les firmes concernées.

En septembre 2008, la Commission de la transparence avait conclu que certains médicaments antiarthrosiques dits "symptomatiques d'action lente" avaient un "service médical rendu" (SMR) "insuffisant", ce qui aurait dû entraîner leur déremboursement par l'assurance maladie : chondroïtine (Chondrosulf°, Structum°), diacéréine (Art 50°, Zondar°), et insaponifiables d'avocat et de soja (Piasclédine°).

Chacune des firmes concernées a demandé une audition. Après celles-ci, la Commission a rendu ses avis définitifs : le SMR a été revu à la hausse d'"insuffisant" à "faible", ce qui permet un remboursement à 15 %, sauf pour Structum°, dont le SMR est resté insuffisant ; mais Structum° reste remboursable malgré tout...

Aucune explication officielle à ces décisions étonnantes n'est disponible.

Ces médicaments à éviter ont coûté près de 100 millions d'euros à l'assurance maladie en 2008.

Encore une décision qui fait passer l'intérêt des patients et de la collectivité après celui de firmes pharmaceutiques.

©Prescrire 15 juillet 2010

"Chondroïtine, diacéréine, insaponifiables d’avocat et de soja : zones d’ombre sur le “SMR” !" Rev Prescrire 2010 ; 30 (321) : 502. (pdf, réservé aux abonnés)
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Voir aussi :
 
Chondroïtine, diacéréine
et insaponifiables d’avocat
et de soja : restriction
des indications
Rev Prescrire 2010 ;
30 ; (321) : 503