Le zolpidem (Stilnox° ou autre) a été mis sur le marché à la fin des années 1980. Lors de sa commercialisation, plusieurs études arguant d'une demi-vie courte et d'une absence d'effet sur la vigilance au réveil ont été présentées. Ce peu d'effet sur la vigilance était censé distinguer le zolpidem des benzodiazépines dont il est proche.
En janvier 2013, l'Agence étatsunienne du médicament (FDA) a signalé que, chez certains patients, les concentrations sanguines résiduelles le lendemain matin d'une prise de zolpidem dans la soirée sont suffisamment élevées pour induire des défauts de vigilance et avoir des conséquences néfastes sur des activités telles que la conduite d'un véhicule.
La FDA a eu connaissance de 700 notifications d'accidents de la route ou de difficultés à conduire en rapport avec la prise de zolpidem.
Encore un médicament présenté comme "sûr" lors de sa commercialisation, avec à l'appui un dossier d'évaluation initial qui comprenait une dizaine d'études des effets résiduels chez des volontaires sains.
Au fil du temps, les avantages revendiqués du zolpidem sur les benzodiazépines disparaissent. Le zolpidem expose à des dépendances et des abus, des somnolences et des comportements automatiques, et des effets résiduels induisant des accidents de la route, comme les benzodiazépines.
©Prescrire 1er octobre 2013
"Zolpidem : effets résiduels le matin" Rev Prescrire 2013 ; 33 (360) : 745. (pdf, réservé aux abonnés)
