Des gliptines sont commercialisées dans le traitement du diabète. Leur efficacité n'est pas démontrée en prévention des complications du diabète et elles exposent les patients à de nombreux effets indésirables parfois graves.
Les données d'une enquête française de pharmacovigilance confirment les effets indésirables graves, notamment pancréatiques et cutanés, des gliptines.
474 effets indésirables graves, ont été imputés à la sitagliptine (Januvia°, Xelevia°) : cancers dont cancers du pancréas ; troubles graves pancréatiques, cutanés, hépatiques, rénaux ; troubles musculosquelettiques.
456 effets indésirables ont été imputés à la vildagliptine (Galvus°) dont plus de la moitié ont été graves et 9 mortels : pancréatites, troubles cutanés, rénaux et cancers.
Les effets indésirables graves imputés à la saxagliptine (Onglyza°), dont le recul d'utilisation est moindre, sont surtout cutanés et pancréatiques.
Au total, la balance bénéfices-risques des gliptines reste défavorable.
Dans le diabète de type 2, quand un médicament est nécessaire en plus des mesures hygiénodiététiques, mieux vaut écarter les gliptines et choisir des médicaments d'efficacité démontrée sur les complications cliniques du diabète et avec un moindre risque d'effets indésirables.
©Prescrire 1er janvier 2014
"Gliptines : troubles graves pancréatiques, cutanés" Rev Prescrire 2014 ; 34 (363) : 22. (pdf, réservé aux abonnés)