Chez les patients atteints de diabète de type 2, une activité physique régulière et une alimentation équilibrée sont généralement conseillées. Un essai randomisé a comparé un régime méditerranéen versus un régime pauvre en lipides chez 215 patients, dont le diabète de type 2 avait été diagnostiqué peu avant l'inclusion et non traité par médicament hypoglycémiant.
Le groupe "régime méditerranéen" a été encouragé à consommer des légumes, des céréales complètes, de l'huile d'olive, et à réduire sa consommation de viande rouge en la remplaçant par du poisson et des volailles. Le groupe "régime pauvre en lipides" était encouragé à consommer des céréales complètes, et à réduire sa consommation de graisses et de sucres. L'apport lipidique devait représenter moins de 30 % de l'apport calorique, et les graisses saturées moins de 10 %. Dans chacun des deux groupes, les apports énergétiques conseillés étaient de 1 500 kcal par jour pour les femmes et 1 800 kcal par jour pour les hommes.
Après 4 ans de suivi, 70 % des patients du groupe "régime pauvre en lipides" ont reçu un médicament hypoglycémiant versus 44 % des patients du groupe "régime méditerranéen". Au bout de 3 ans environ, la moitié des patients du groupe "régime pauvre en lipides" recevaient un médicament hypoglycémiant, alors qu'il a fallu attendre 5 ans environ dans le groupe "régime méditerranéen".
Le "régime méditerranéen" n'a pas d'effet indésirable connu, et il a l'avantage en outre de réduire le risque cardiovasculaire.
En pratique, en cas de diabète de type 2 de découverte récente, l'adoption d'un régime dit méditerranéen paraît la mesure diététique la plus utile.
©Prescrire 1er avril 2015
"Diabète de type 2. "Régime méditerranéen" pour retarder la prise d'hypoglycémiant" Rev Prescrire 2015 ; 35 (376) : 294. (pdf, réservé aux abonnés)