En France, mi-2015, divers dits "antiarthrosiques" sont utilisés pour une soit disant action symptomatique lente : à base de chondroïtine (Chondrosulf° ou autre), de diacéréine
(Art 50° ou autre), de glucosamine (Voltaflex° ou autre), ou d'insaponifiables d'avocat et de soja (Piasclédine°). Ils sont autorisés, selon les médicaments, dans l'arthrose de la hanche ou du genou. Depuis mars 2015, ces médicaments ne sont plus remboursables.
En pratique, ces substances ne sont pas utiles pour les patients. Il n'y a pas grand-chose à en attendre au-delà d'un effet placebo, ni sur les symptômes ni sur l'évolution de l'arthrose, si ce n'est des effets indésirables, par exemple : diarrhées, hémorragies digestives et hépatites avec la diacéréine ; hypersensibilités et hépatites avec la glucosamine.
Quand il s'agit de soulager les douleurs de l'arthrose, d'autres options sont à choisir, quand un médicament par voie orale paraît souhaitable : le paracétamol en première ligne, et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens tel l'ibuprofène (Brufen° ou autre) ou le naproxène (Naprosyne° ou autre). Ils ont une efficacité démontrée au-delà d'un effet placebo et un profil d'effets indésirables acceptable à condition de maîtriser leur posologie.
©Prescrire 1er juin 2015
""Antiarthrosiques" d'action lente : enfin tous déremboursés" Rev Prescrire 2015 ; 35 (380) : 420. (pdf, réservé aux abonnés)