prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > Douleurs nociceptives modérées chez un adulte : les médicaments de premier choix

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

Douleurs nociceptives modérées chez un adulte : les médicaments de premier choix

Chez les patients ayant une douleur nociceptive modérée, l'antalgique de premier choix est le paracétamol ou, s'il n'est pas adapté, un AINS (ibuprofène ou naproxène), voire la morphine à dose minimale efficace si nécessaire.

Une douleur nociceptive est provoquée par une atteinte d'un tissu ou d'un organe, par exemple lors d'un acte chirurgical, d'une blessure, en cas de métastase osseuse, ou encore d'atteinte musculaire ou articulaire. Associée à la recherche des causes, l'écoute attentive du patient est la principale approche pour évaluer la douleur dans toute sa complexité et ses retentissements sur la qualité de vie.

Lorsqu'un traitement médicamenteux est nécessaire, le paracétamol est l'antalgique de premier choix en cas de douleurs légères à modérées. Souvent efficace, ses effets indésirables sont rares et moins importants que ceux des autres antalgiques. Le principal risque est lié aux surdoses, à l'origine d'atteintes hépatiques et rénales graves. La prise concomitante de plusieurs médicaments contenant du paracétamol augmente les risques de surdose.

Quand le paracétamol est à éviter ou inadapté, l'ibuprofène (pas plus de 1 200 mg par jour) et le naproxène, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont les médicaments de choix, sauf chez la femme enceinte.

Quand des douleurs nociceptives ne sont pas calmées par ces antalgiques, un opioïde est parfois justifié : la morphine à dose minimale efficace est le premier choix. Ses effets indésirables, augmentés en cas d'insuffisance rénale, sont surtout digestifs, neuropsychiques, et un risque d'accoutumance et de dépendance lors de traitement prolongé. Les opioïdes dits faibles, notamment la codéine et le tramadol, exposent à autant de risques que la morphine et sont d'efficacité plus incertaine. Le tramadol expose en plus à d'autres effets indésirables, telles que des hypoglycémies et des convulsions.

©Prescrire 1er mars 2017

"Douleur nociceptive d'intensité modérée chez un adulte" Rev Prescrire 2017 ; 37 (401) : 199-203. (pdf, réservé aux abonnés)

Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Bien utiliser le paracétamol
Fiche Infos-Patients Prescrire
(Janvier 2017)
Pdf, réservé aux abonnés
à distribuer aux patients


Arthrose : soulager la douleur
Fiche Infos-Patients Prescrire
(Mai 2016)
Pdf, réservé aux abonnés
à distribuer aux patients


Les médicaments antidouleur
au cours de l'allaitement
Fiche Infos-Patients Prescrire
(Mai 2016)
Pdf, réservé aux abonnés
à distribuer aux patients


Quand la douleur est intense
Fiche Infos-Patients Prescrire
(Mai 2016)
Pdf, réservé aux abonnés
à distribuer aux patients


Vous prenez de l'ibuprofène (adulte)
Fiche Infos-Patients Prescrire
(Novembre 2015)
Pdf, réservé aux abonnés
à distribuer aux patients


Douleur : les opioïdes faibles
pas plus sûrs que la morphine
à faible dose
(Novembre 2015)
Accès libre

AINS : éviter les coxibs,
le diclofénac et l'ibuprofène
à forte dose
(Octobre 2015)
Accès libre