La prégabaline (Lyrica° ou autre), est utilisée dans des épilepsies, des douleurs neuropathiques et des troubles anxieux.
Mi-2017, le Centre de pharmacovigilance néerlandais a analysé 25 observations de troubles de la vision des couleurs imputés à la prégabaline recensées dans la base de données de pharmacovigilance de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le délai d'apparition a été court, de quelques heures à quelques jours après le début de l'exposition. Dans 7 cas, les troubles ont régressé après l'arrêt de la prégabaline.
La prégabaline expose à divers autres troubles visuels tels que visions troubles, anomalies du champ visuel, diplopie (visions doubles), diminution de l'acuité visuelle. L'extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne consulté par Prescrire en juin 2017 rapportait environ 3 200 troubles visuels imputés à la prégabaline dont environ 1 000 visions troubles, 660 troubles divers de la vue, 430 diplopies, 237 cécités.
D'autres médicaments antiépileptiques de la même famille (gabaergiques) causent des troubles de la vision : des troubles visuels tels qu'amblyopies (acuité visuelle différente selon les yeux) et diplopies avec la gabapentine (Neurontin° ou autre) ; des altérations du champ visuel avec la tiagabine (Gabitril°). L'extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne rapporte plus de 800 troubles oculaires imputés à la gabapentine.
La vigabatrine (Sabril°) cause des restrictions concentriques du champ visuel, survenant chez environ un tiers des patients, d'autres affections rétiniennes et des atrophies du nerf optique.
©Prescrire 1er septembre 2017
"Prégabaline et autres antiépileptiques gabaergiques : troubles visuels" Rev Prescrire 2017 ; 37 (407) : 668-669. (pdf, réservé aux abonnés)