En général, le terme "attaque de panique" est utilisé pour désigner l'apparition brutale ou imprévisible d'une peur intense ou de malaises intenses, qui s'aggravent rapidement, en moins d'une dizaine de minutes. Une attaque de panique dure de quelques minutes à une heure, avec une sensation de malheur ou de mort imminente et parfois d'autres symptômes neuropsychiques, digestifs ou cardiaques. Après une attaque de panique, la crainte d'une autre attaque est source d'anxiété supplémentaire.
Le Centre régional de pharmacovigilance de Toulouse a analysé 163 notifications d'attaques de panique enregistrées dans la base de données française de pharmacovigilance. Elles ont été imputées à divers médicaments, le plus souvent des psychotropes ; des anti-infectieux tels que la méfloquine, des antirétroviraux, des macrolides, des fluoroquinolones ; l'isotrétinoïne ; des corticoïdes.
Dans la base européenne de pharmacovigilance sont enregistrés divers médicaments exposant à des troubles proches des symptômes de l'anxiété, qui peuvent précipiter une attaque de panique, par exemple des médicaments qui augmentent la fréquence cardiaque tels que le salbutamol, la pseudoéphédrine, le méthylphénidate, la bupropione, les dérivés nitrés.
Les attaques de panique sont rarement mentionnées dans les notices des médicaments concernés.
Face à des attaques de panique, évoquer la possibilité d'une cause médicamenteuse permet parfois de régler le problème en arrêtant le médicament. Ou, quand les attaques de panique sont liées à l'arrêt brutal d'un tranquillisant tel qu'une benzodiazépine, en procédant à un arrêt progressif.
©Prescrire 1er septembre 2018
"Attaques de panique médicamenteuses" Rev Prescrire 2018 ; 38 (419) : 672-673. (pdf, réservé aux abonnés)
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