Chez les adultes, les lombalgies sont fréquentes et régressent en général spontanément en quelques jours à quelques semaines. Elles sont dites non spécifiques en l'absence de cause identifiée telle que cancer, infection, rhumatisme inflammatoire, traumatisme vertébral ou fracture. En cas de lombalgies chroniques (durant plus de 3 mois) non spécifiques, des programmes d'exercices physiques diminuent la douleur et la gêne fonctionnelle.

En cas de lombalgies récentes, avec ou sans irradiation sciatique, il est démontré que le maintien d'une activité physique compatible avec la douleur est préférable au repos au lit.

Des exercices physiques particuliers ont-ils une efficacité supplémentaire ? Des synthèses méthodiques du réseau Cochrane ont recensé les essais randomisés de divers exercices physiques versus absence d'exercice. Selon une synthèse, il n'est pas apparu de différence entre le groupe exercices et le groupe témoin en termes de douleur, de gêne fonctionnelle, ou de délais de retour au travail. Une autre synthèse a montré une absence de différence dans le nombre de jours non travaillés entre les groupes exercices et les groupes témoins quand les exercices étaient de faible intensité, et des résultats discordants quand les exercices étaient intenses. D'autres synthèses ont évalué des types particuliers d'exercices  et n'ont pas mis en évidence d'efficacité de ces exercices sur la douleur ou les capacités fonctionnelles.

Chez des patients atteints de lombalgies apparues depuis moins de 3 mois, aucun type d'exercice n'a d'efficacité démontrée pour soulager la douleur ou améliorer les capacités fonctionnelles. Encourager le maintien d'une activité physique quotidienne de base plutôt que le repos au lit reste le conseil le plus étayé.

©Prescrire 1er novembre 2018

"Lombalgies récentes et exercices physiques. Pas d'efficacité démontrée" Rev Prescrire 2018 ; 38 (421) : 851-853. (pdf, réservé aux abonnés)

Partager