Chaque année, Prescrire établit un bilan thérapeutique de l’année qui rassemble notamment diverses situations où penser à une cause médicamenteuse face à un trouble peut rendre service aux patients. Par exemple : la métopimazine (Vogalene°, Vogalib°) expose à des troubles cardiaques ; des psoriasis ont été imputés aux sartans ; la loratadine (Clarityne° ou autre) et la desloratadine (Aerius° ou autre) exposent à des prises de poids ; certains médicaments exposent à des gynécomasties (augmentation du volume des seins chez l’homme), notamment les médicaments de l’hypertrophie et du cancer de la prostate, les neuroleptiques, certains diurétiques, le kétoconazole (Kétoconazole HRA°).
Des médicaments causent des écoulements de lait : neuroleptiques, y compris ceux utilisés comme antiémétiques (dompéridone (Motilium° ou autre), métoclopramide (Primperan° ou autre), métopimazine (Vogalene°, Vogalib°)), des antidépresseurs, des antiandrogènes, méthadone (Méthadone AP-HP°), mélatonine (Circadin°), carbamazépine (Tegretol° ou autre).
Des médicaments sont parfois en cause dans la survenue de lithiases vésiculaires, notamment : anti-infectieux, dont la ceftriaxone (Rocephine° ou autre) et le voriconazole (Vfend° ou autre), estrogènes ; hypocholestérolémiants (fibrates, ézétimibe (Ezetrol° ou autre)), le dipyridamole (Persantine° ou autre, un antiagrégant plaquettaire).
Les médicaments qui causent ou aggravent des syndromes des jambes sans repos sont surtout des antidépresseurs, des neuroleptiques, des antihistaminiques H1, la trimétazidine (Vastarel° ou autre), la lévodopa, le tramadol (Topalgic° ou autre), le baclofène (Lioresal° ou autre). Des ostéonécroses de la hanche, du fémur ou de l’humérus ont été imputées à un diphosphonate, l’acide zolédronique (Zometa°, Aclasta° ou autre).
©Prescrire 1er janvier 2019
"Enrichir et mettre à jour sa panoplie pour mieux soigner - Le tri parmi les 954 textes publiés par Prescrire en 2018" Rev Prescrire 2019 ; 39 (423) : 26-55. (pdf, réservé aux abonnés)
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