Tous les mois, Prescrire publie une analyse indépendante, comparative et méthodique des nouveautés concernant les médicaments : nouvelles substances, nouvelles indications, nouvelles formes pharmaceutiques, etc. L'objectif est d'aider les soignants à distinguer, parmi les nouveautés, celles qui apportent un réel progrès pour les soins, de celles qui s'ajoutent sans progrès, voire qui n'auraient pas dû être autorisées vu les incertitudes et la dangerosité des substances.
En 2018, 99 nouveautés médicamenteuses comportant une cotation ont été publiées dans Prescrire. Dans la lignée des années précédentes, beaucoup de nouveautés n'ont pas apporté de progrès (50 sur 99 cotées "N'apporte rien de nouveau").
Un certain progrès a été apporté par 35 nouveautés, mais minime pour 22 d'entre elles (cotées "Éventuellement utile"). Le progrès a été notable pour 13 nouveautés (cotées "Intéressant" ou "Apporte quelque chose"). L'évaluation de 5 nouveautés n'a pas permis de déterminer leur balance bénéfices-risques (cotées "Ne peut se prononcer").
Par rapport aux années précédentes, on dénombre moins de nouveautés plus dangereuses qu'utiles (9 cotées "Pas d'accord").
Parmi les points marquants de l'année 2018, Prescrire déplore à nouveau que l'Agence européenne du médicament ne soit pas assez exigeante, notamment pour l'évaluation des médicaments des cancers. La liste des médicaments de la sclérose en plaques, toxiques et insuffisamment évalués, s'allonge. Alors que le statut de médicament "orphelin" est particulièrement lucratif pour les firmes, seule une minorité des nouveautés médicamenteuses avec le statut de médicament "orphelin" analysées en 2018 apporte un progrès notable pour les patients (3 sur 22).
©Prescrire 1er février 2019
"L'année 2018 du médicament, en bref" Rev Prescrire 2019 ; 39 (424) : 142-144. (pdf, accès libre)
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