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Anti-inflammatoires coxibs : toujours pas interdits

En France, mi-2012, les anti-inflammatoires de la famille des coxibs sont toujours commercialisés et remboursables, alors qu'ils présentent des effets indésirables graves parfois mortels.

Le célécoxib (Celebrex°) et l'étoricoxib (Arcoxia°) sont deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) de la famille des coxibs. En France, ils sont commercialisés pour le traitement symptomatique de l'arthrose et des douleurs rhumatologiques.

Dans ces situations, les coxibs n'apportent pas de progrès en termes d'efficacité ou de diminution des effets indésirables digestifs graves par rapport aux autres AINS. En revanche, il existe un surcroît de risques cardiovasculaires avec le célécoxib et l'étoricoxib (et aussi cutanés avec le parécoxib (Dynastat°)). Le rofécoxib (Vioxx)° n’est plus commercialisé en raison de ces risques cardiovasculaires graves et parfois mortels.

En France, la Commission française de la transparence a réévalué le service médical rendu par le célécoxib et l'étoricoxib. Début 2012, elle a considéré que le service médical rendu du célécoxib reste "important" et celui de l'étoricoxib "modéré" dans leurs indications, « dans l'attente des conclusions de réévaluation du risque cardiovasculaire de l'ensemble des AINS » en cours par l'Agence européenne du médicament. La commission a rendu un avis favorable au maintien du remboursement par la Sécurité sociale aux taux de 65 % pour Celebrex° et de 30 % pour Arcoxia°.

Les autorités de santé tardent trop à prendre la seule mesure vraiment utile aux patients, à savoir le retrait du marché français des coxibs.

En attendant, il revient aux soignants de ne pas prescrire Celebrex° ni Arcoxia° aux patients souffrant de douleurs rhumatologiques. Le paracétamol est l'antalgique de premier choix, puis en cas d'échec, les AINS tels l'ibuprofène (Brufen° ou autre) ou le naproxène (Naprosyne° ou autre) à la posologie minimale efficace et pendant la durée la plus courte possible.

©Prescrire 1er juin 2012

"Coxibs : à bannir, sans attendre les autorités" Rev Prescrire 2012 ; 32 (344) : 419.
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Pour en savoir plus :

Comment éviter les
prochaines affaires Vioxx°
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Pharmacologie clinique
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