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Risque d'allergie aux pénicillines : à étayer avec le patient

De nombreux patients se déclarant allergiques à une pénicilline ne le sont pas en réalité. Une situation à éclaircir avec le patient, au besoin avec des examens spécialisés, pour ne pas écarter trop vite un antibiotique de premier choix.

Entre 5 % et 15 % des patients déclarent être allergiques à un antibiotique du groupe des pénicillines. Parmi eux, moins de 10 % ont une réelle allergie aux pénicillines. Souvent, les éruptions cutanées attribuées à une allergie ont été en réalité d'origine virale.

Dans les nombreuses situations où une pénicilline est le médicament de premier choix, cette notion d'allergie conduit à envisager d'autres antibiotiques avec une balance bénéfices-risques parfois moins favorable et qui exposent à davantage de résistances bactériennes. Il est donc utile pour le médecin de dialoguer avec le patient pour confirmer ou non une telle allergie. Caractériser les manifestations cliniques, préciser leurs circonstances de survenue et rechercher d'autres causes potentielles à l'origine des symptômes aide à évaluer le niveau de risque d'allergie aux pénicillines.

Les manifestations cliniques d'une allergie résultant d'une hypersensibilité immédiate surviennent en général moins d'une heure après l'administration du médicament en cause. Elles sont de gravité variable, parfois mortelles : urticaires, symptômes d'asthme, œdèmes de Quincke, chocs anaphylactiques. Une hypersensibilité dite retardée survient parfois plus de 72 heures après l'administration du médicament en cause. Quand les manifestations sont très peu évocatrices d'allergie aux pénicillines, un nouveau traitement par une pénicilline orale (ou par un antibiotique apparenté, telle une céphalosporine) paraît peu risqué. C'est le cas notamment quand l'allergie a été évoquée en raison d'un antécédent familial d'allergie isolé, de symptômes peu évocateurs d'une allergie tels que troubles digestifs et céphalées, ou d'un prurit sans éruption cutanée. Quand la probabilité d'une allergie aux pénicillines semble plus élevée, des tests spécialisés permettent de retenir ou écarter ce diagnostic, particulièrement chez les patients qui ont une affection justifiant un recours fréquent à des antibiotiques ou pour lesquels un traitement par pénicilline est crucial.

©Prescrire 1er juillet 2021

• Texte complet : 

"Allergie à une pénicilline. Étayer cette éventualité est utile" Rev Prescrire 2021 ; 41 (453) : 518-520. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Signes d'alerte lors
d'une poussée d'urticaire"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (440) : 281.
Pdf, réservé aux abonnés

"Traitement d'une réaction
anaphylactique"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (450) : 282-283
Pdf, réservé aux abonnés


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