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Tézépélumab et asthme sévère (Tezspire°) chez les adultes et les adolescents

Encore un "mab" à l'efficacité modeste, avec de nombreuses inconnues à long terme.

Chez les patients atteints d'un asthme sévère et qui restent gênés malgré un traitement inhalé adapté et bien suivi, l'ajout d'un corticoïde par voie orale à la dose satisfaisante la plus faible et pendant la durée la plus courte possible fait partie des options, au prix de nombreux effets indésirables. Divers anticorps monoclonaux (alias "mabs") sont autorisés dans cette situation, avec une efficacité modeste (environ une exacerbation grave évitée par patient et par an par rapport à un placebo), et des effets indésirables à long terme encore mal cernés.

Le tézépélumab (Tezspire°) est un anticorps monoclonal qui se lie à une cytokine qui serait impliquée dans les réactions inflammatoires liées à l'asthme.

Dans l'Union européenne, il a été autorisé dans l'asthme sévère insuffisamment contrôlé malgré un corticoïde inhalé à forte dose et un autre traitement de fond.

Dans deux essais randomisés, en double aveugle, versus placebo, chez au total 1 252 adultes et 82 adolescents ayant pour la plupart au moins 2 exacerbations d'asthme par an malgré un traitement inhalé associant un corticoïde et un bêta-2 stimulant de longue durée d'action, le tézépélumab a permis d'éviter une exacerbation grave pour 1 à 2 patients traités pendant un an, sans diminution démontrée des hospitalisations, ni réduction cliniquement pertinente des conséquences de la maladie sur la vie quotidienne.

Dans un autre essai en double aveugle chez 150 patients, l'administration de tézépélumab n'a pas permis de diminuer les doses de corticoïde prises par voie orale au long cours, par rapport à un placebo.

Début 2024, on ne sait pas si le tézépélumab est au moins aussi efficace qu'un autre anticorps monoclonal ou qu'une corticothérapie orale au long cours.

Le tézépélumab expose à des infections, des arthralgies et des réactions au site d'injection. Au stade de l'évaluation initiale, des troubles cardiaques graves, voire une surmortalité, ont été identifiés comme risques potentiels à suivre. En 2024, l'optimisation des traitements déjà disponibles pour lesquels on dispose d'un long recul d'utilisation reste le premier choix.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er janvier 2024

• Texte complet : 

"Tézépélumab (Tezspire°) et asthme sévère chez les adultes et les adolescents" Rev Prescrire 2024 ; 44 (483) : 5-11. Réservé aux abonnés.

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