Revue Prescrire, article en une, Allaitement - antalgiques décembre 2004
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Antalgiques chez une femme qui allaite
Pas d'arrêt systématique de l'allaitement
 
Plusieurs antalgiques sont compatibles avec un allaitement, sans danger pour l'enfant allaité lors de traitements de quelques jours.
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Antalgiques chez une femme qui allaite

Rev Prescrire 2004 ; 24 (256) : 836-843.
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Deux antalgiques sont à privilégier chez la femme qui allaite : le paracétamol, puis l'ibuprofène. Leur passage dans le lait est faible, et la rareté de leurs effets indésirables est bien établie chez l'enfant.

Lorsque le recours à un opiacé faible est souhaitable, la codéine est l'opiacé faible pour lequel on dispose du plus de données. Son utilisation, en traitement bref, est compatible avec l'allaitement d'un enfant en bonne santé.

Lorsqu'un opiacé plus fort est souhaitable, la morphine en traitement bref de quelques jours est sans danger pour l'enfant allaité en bonne santé. Son passage dans le lait est modéré, sa biodisponibilité chez les nourrissons est réduite, mais son élimination est ralentie chez le nouveau-né.

Chez les enfants ayant une maladie respiratoire, les risques liés à la prise d'opiacé par la mère allaitante n'ont pas été évalués. En raison des risques connus de dépression respiratoires liés aux opiacés et des conséquences graves que cela pourrait avoir pour ces enfants, il est prudent de ne pas associer un allaitement à la prise d'opiacé par la mère, malgré le faible passage de codéine ou de morphine dans le lait.

Lorsque l'enfant allaité est un nouveau-né dans la première semaine de vie, un prématuré, un enfant hypotrophe ou un enfant malade, les risques potentiels des médicaments dans le lait sont plus importants. La surveillance de l'enfant doit être rapprochée.

©La revue Prescrire 1er décembre 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (256) : 836-843 (39 références).