Face à une suspicion de coup de chaleur (température
corporelle supérieure à 40°C associée à
des troubles neurologiques graves survenus dans un contexte d'exposition
à la chaleur), le mieux est de :
appeler ou faire
appeler une unité mobile de réanimation ;
allonger le
patient, si possible dans un lieu frais, ou à défaut
dans un lieu ombragé et ventilé ;
ôter ses
principaux vêtements ;
mettre en uvre,
au plus tôt et en fonction des disponibilités sur les
lieux où se trouve la victime, une ou des méthodes
externes de refroidissement suivantes :
mouiller le corps du patient avec du linge préalablement
trempé dans l'eau ou asperger en continu son corps d'eau
pulvérisée et brasser l'air autour de la victime,
si possible avec un ventilateur (sur la voie publique, on peut obtenir
un arrosage d'eau pulvérisée à partir d'une
lance à incendie de certains camions de pompiers) ;
placer des poches de glace (par exemple des sacs en plastique
ou des gants en latex remplis de glaçons) au contact d'un
linge humide appliqué aux endroits du corps les plus proches
de gros troncs artériels : cou, nuque, aisselles et aines ;
placer une voie
d'abord veineuse, et débuter la réhydratation parentérale
avec une solution isotonique de chlorure de sodium (NaCl 0,9 %)
dans l'attente de l'unité mobile de réanimation ;
surveiller le
patient et appliquer les gestes de survie adéquats en cas
de convulsions (position latérale de sécurité)
ou d'arrêt cardiorespiratoire (massage cardiaque externe et
bouche-à-bouche).
©La revue Prescrire 15 juillet 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (252) : 526-532.
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