Revue Prescrire, article en une, Une vaste enquête en 2008 auprès des participants au Test de Lecture mensuel Prescrire, décembre 2008
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Une vaste enquête en 2008
auprès des participants au
Test de Lecture mensuel Prescrire
   
Près de 1 700 participants au Test de Lecture mensuel Prescrire ont confirmé l'impact bénéfique de leur participation au Test sur la qualité des soins qu'ils assurent au quotidien.
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Une vaste enquête
en 2008 auprès des participants au Test
de Lecture mensuel Prescrire

Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 955.
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Résultats de l'Enquète auprès des participants au Test de Lecture mensuel Prescrire
(pdf, 275 Ko)
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Prescrire a mené au printemps 2008 une enquête auprès de l'ensemble des abonnés inscrits à la session 2007/2008 du Test de Lecture mensuel Prescrire. L'objectif était d'évaluer la satisfaction des participants à l'égard de la formation "Test de Lecture mensuel".

Les participants devaient répondre à une série de questions "fermées" (cases à cocher), et avaient aussi la possibilité de s'exprimer à travers des questions "ouvertes".

1 766 participants ont répondu au questionnaire adressé par voie postale, soit 49,5 % des personnes interrogées. Comparativement à la population professionnelle étudiée, nous avons noté parmi les répondants une légère surreprésentation des médecins généralistes, et une moindre représentation des étudiants en médecine et des pharmaciens d'officine.

Voici les principaux points-clés des réponses recueillies et analysées.

Engagement sur la durée
Les participants qui ont répondu à l'enquête sont en général fidèles au Test de Lecture : près de 80 % sont inscrits depuis au moins 2 ans, et plus de la moitié depuis plus de 5 ans.

Près de trois quarts des répondants exercent leur métier depuis plus de 10 ans.

Par ailleurs, une progression constante du nombre d'étudiants en médecine inscrits au Test de Lecture est constatée depuis 2004, date depuis laquelle le Test de Lecture est activement promu au sein des facultés.

Amélioration des connaissances et stimulation intellectuelle
55 % des participants au Test qui ont répondu à l'enquête lisent plus régulièrement Prescrire. 88 % disent aussi améliorer la mémorisation des connaissances apportées par Prescrire.

Une des principales motivations à la participation au Test de Lecture mensuel correspond à une volonté personnelle de s'autoévaluer, d'actualiser ses connaissances et aussi de mieux mémoriser les informations contenues dans la revue. L'indépendance, la fiabilité et la qualité des informations de Prescrire sont des éléments intervenant dans le choix de cette formation.

Pour une majorité de répondants, la formation a un rôle de stimulation intellectuelle suscitée par le travail de lecture scientifique et de mémorisation effective des informations. Le développement et l'entretien d'un esprit critique sont aussi soulignés.

À cette motivation, s'ajoutent aussi des défis personnels : finir et réussir la formation, répondre aux questions avant et après lecture des textes, etc.

Améliorations des pratiques
La pertinence des questions à l'égard de la qualité des soins aux patients est approuvée par une large majorité : 77 % des répondants jugent les questions "pertinentes" et 20 % "très pertinentes".

De plus, 95 % des professionnels ayant répondu déclarent que leur participation à cette formation a une incidence sur leur pratique professionnelle. Près de 50 % déclarent qu'une fois sur deux la lecture d'un numéro de Prescrire était à l'origine d'un changement de pratique, et 30 %, 2 à 3 fois dans l'année.

Une des principales satisfactions évoquées par les participants est l'évolution de leur pratique se traduisant par une amélioration de leur prescription ou de leur dispensation. Voici par exemple quelques réponses libres : « allègement des ordonnances », « réponses simples apportées à des pathologies récidivantes », « prise en charge de nombreuses pathologies sans recours à des médicaments », « avoir plus de 2 ans d'avance ; par exemple, je n'avais aucun patient sous Cholstat° (cérivastatine) quand il a été retiré du marché ».

Certains disent être confortés dans leur pratique, être plus sûrs d'eux grâce à l'appui scientifique apporté par Prescrire.

Les étudiants aussi
Les étudiants en médecine participant au Test qui ont répondu à l'enquête d'évaluation expriment leur satisfaction à l'égard du contenu de cette formation. Ils soulignent la pertinence des questions à l'égard de la qualité des soins, l'importance du Test dans l'aide à la régularité de la lecture de Prescrire et à l'intégration de nouvelles pratiques.

Un temps de travail important
Près de 60 % des répondants consacrent 40 heures environ au Test de Lecture chaque année, soit le temps prévu par l'équipe pédagogique pour la réalisation de la formation. Mais près de 25 % y consacrent environ 60 heures, certains exprimant leur plaisir à prendre du temps pour lire et relire les textes Prescrire lors de la recherche des réponses à un questionnaire.

Pistes d'amélioration du Test
Certains participants au Test regrettent le nombre de questions considérées comme trop pointues (en cancérologie particulièrement). D'autres demandent davantage de questions de déduction. Quant au questionnaire n° 11 portant sur l'ensemble des numéros relatifs à la session, il ne rencontre pas l'unanimité… D'autres attendent les réponses en ligne sur le site.

L'équipe de rédacteurs du Test de Lecture mensuel a pris en compte ces remarques afin d'améliorer encore la qualité des questions et l'évolution du Test. Elle y travaille pour la session 2009-2010 !

Effet prouvé sur la mémorisation
Dès 1996, une équipe de chercheurs a comparé les réponses, à 9 questions, de trois groupes de médecins généralistes : des abonnés à Prescrire participant au Test, des abonnés ne participant pas au Test, et des non-abonnés. Ces 9 questions ont été posées en janvier, puis en juin, et portaient sur le contenu de Prescrire de février. Chez les participants abonnés, on a observé une amélioration statistiquement significative des réponses aux questions par rapport aux non-participants au Test.

©Prescrire 1er décembre 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 955.