Le concept de médecine validée par les preuves, la multiplication des conférences de consensus, l'intervention croissante d'instances diverses dans le champ de la santé publique, conduisent à la multiplication de textes à visée normative (recommandations) dans le domaine de la santé.
L'assurance maladie voit dans ces recommandations un outil de contrôle des coûts de santé.
Le patient-consommateur y entrevoit un moyen d'échapper aux risques inhérents à l'hétérogénéité des façons de pratiquer la médecine.
Le praticien espère remplacer une science molle par une norme dure, l'incertitude par la référence.
Ces normes techniques n'ont, la plupart du temps, qu'un caractère facultatif. L'exercice médical, s'il peut s'appuyer sur des indications d'ordre général, s'adresse toujours à un patient particulier.
Le respect de ces textes n'exonère pas automatiquement le praticien de ses responsabilités, en cas de dommage résultant, pour un patient, de son activité professionnelle.
©Prescrire 1er avril 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (294) : 295-299.
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