 Selon des études épidémiologiques dans différents pays de climat tempéré, une surmortalité est observée en hiver dans la population générale. Les thromboses coronaires et cérébrales, et les maladies respiratoires sont les principales causes de cette surmortalité.
Les parties du corps humain directement exposées au froid sont le siège de blessures, à type de gelures : surtout les doigts, les orteils, le nez et les oreilles. Les gelures se compliquent parfois de nécrose profonde aboutissant à une mutilation.
L'hypothermie accidentelle est un refroidissement involontaire du corps à une température centrale inférieure à 35°C. Elle survient quand les mécanismes de lutte contre le froid sont dépassés. Elle a pour conséquence une altération des fonctions mentales et musculaires, et parfois une fibrillation ventriculaire, voire un décès.
Les patients les plus vulnérables au froid sont notamment les nourrissons, les personnes âgées, les personnes sans domicile fixe (SDF). Une malnutrition et certaines maladies, notamment celles limitant l'activité, sont des facteurs favorisant le refroidissement.
La prise d'alcool et de certains médicaments (neuroleptiques, psychotropes sédatifs) contribuent à perturber les moyens de lutte contre le froid.
Les protections contre le froid doivent être adaptées au refroidissement éolien, qui tient compte de la température et de la vitesse du vent. Pour une protection maximale, le mieux est de laisser un minimum de peau sans vêtement, d'empiler les couches de vêtements, recouverts d'une couche imperméable, afin de garder ses vêtements secs.
Les premiers soins aux personnes en hypothermie visent à éviter toute perte de chaleur supplémentaire en les couvrant totalement, mais après retrait des vêtements mouillés. La mobilisation et le réchauffement doivent être effectués en douceur, car ils provoquent parfois une fibrillation ventriculaire.
Le réchauffement des parties atteintes de gelure doit être lent et progressif, sans oublier d'enlever les habits ou bijoux susceptibles de gêner la circulation sanguine en cas d'apparition d'un œdème.
©Prescrire 1er décembre 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 910-915. |
