Prescrire, article en une, Pas de fer pour les femmes enceintes non anémiées, mai 2009
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Pas de fer pour les femmes enceintes
non anémiées
   
Un excès de fer augmente le risque d'hypotrophie foetale et de prématurté, et d'hypertension artérielle maternelle.
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Pas de fer pour les femmes enceintes non anémiées
Rev Prescrire 2009 ; 29 (307) : 350-352.
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Pendant la grossesse, une anémie ferriprive augmente la fréquence des naissances de nouveau-nés de faible poids ou prématurés.

Dans un essai randomisé, en double aveugle versus placebo, un apport de fer aux femmes enceintes ayant une hémoglobinémie supérieure ou égale à 13,2 g/100 ml au début du second trimestre de grossesse a favorisé l'hypotrophie à la naissance et l’hypertension artérielle chez les mères.

Dans un autre essai chez des femmes dont l’hémoglobinémie était supérieure à 11,5 g/100 ml et qui prenaient du fer, une hémoglobinémie supérieure à 14,5 g/100 ml à 28 semai-nes de grossesse a entraîné environ 8 fois plus d’accouchements prématurés et 6 fois plus de naissances de nouveau-nés de faible poids.

Une étude épidémiologique a montré une augmentation du risque d’hypotrophie chez des nouveau-nés de mères dont l’hémoglobinémie était élevée.

En pratique, il est dangereux de prescrire à l’aveuglette du fer aux femmes enceintes. La prévention d’une carence martiale chez les femmes enceintes passe d’abord par une alimentation équilibrée. Lorsqu’une anémie ferriprive est dépistée, un apport de fer est à mettre en place et à suivre de près. Il importe de ne pas donner de fer aux mères non anémiées, c’est-à-dire dont l’hémoglobinémie est supérieure à 11 g/100 ml au 1er et au 3e trimestre et supérieure à 10,5 g/100 ml au 2e trimestre.

©Prescrire 15 mai 2009
Rev Prescrire 2009 ; 29 (307) : 350.