Revue Prescrire, article en une, enfant hyperactif avril 2004
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Hyperactivité avec déficit de l'attention : gare au dérapage !
 
Le méthylphénidate n'est qu'un recours.
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Hyperactivité avec déficit de l'attention : gare au dérapage

Le méthylphénidate n'est qu'un recours
Rev Prescrire 2004 ; 24 (249) : 289-291.
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Méthylphénidate à libération prolongée (Concerta LP°, Ritaline LP°)

Nouvelle forme : un petit avantage pratique pour de rares enfants
Rev Prescrire 2004 ; 24 (249) : 256-260.
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"méthylphénidate - Ritaline°"
Rev Prescrire 1997 ; 17 (174) : 391-396.
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Chez l'enfant, le diagnostic de syndrome d'hyperactivité avec déficit de l'attention repose sur des symptômes non spécifiques (agitation motrice, déficit de l'attention, impulsivité). Ses limites sont floues, ainsi qu'en témoigne la discordance des diverses classifications. La prévalence est mal connue et semble souvent surévaluée.

La thérapie comportementale est efficace chez la majorité des enfants (75 % des cas, dans un essai sur 14 mois).

Certaines questions importantes concernant le méthylphénidate, un amphétaminique, restent sans réponse. On ne connaît pas la durée optimale du traitement. On sait peu de choses sur le devenir comportemental et social à l'âge adulte après traitement par méthylphénidate dans l'enfance. On n'est pas complètement rassuré sur l'absence de risques cardiovasculaires à long terme.

Dans ces conditions, le traitement par méthylphénidate est seulement un recours, chez des enfants dont le comportement reste excessivement perturbé avec des conséquences sociales, scolaires et familiales préoccupantes malgré les prises en charge non médicamenteuses, et après exclusion d'un trouble psychiatrique individualisé nécessitant un autre traitement spécifique. La prescription initiale n'est justifiée que pour un mois, afin d'évaluer la réponse au traitement. S'il est efficace, il peut être poursuivi avec interruption lors des vacances scolaires, d'une part pour réévaluer l'intérêt de la poursuite du traitement et d'autre part pour minimiser les risques de répercussion du traitement sur la croissance staturo-pondérale.

Le dérapage de la prescription vers des enfants simplement turbulents expose à des risques disproportionnés.

©La revue Prescrire 15 avril 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (249) : 289-291 (21 références).