La leptospirose
est une zoonose, due à une bactérie spirochète,
Leptospira interrogans, transmise notamment par l'urine de rongeurs
et d'animaux domestiques.
Des populations
à risque sont bien identifiées : professions au contact
d'animaux élevés en plein air ou d'eaux contaminées
; personnes pratiquant des loisirs ou des sports en eaux douces.
En France, on estime que deux tiers des cas sont attribuables à
une écorchure exposée à l'eau contaminée.
L'infection
est parfois asymptomatique. Parmi les formes symptomatiques, les
formes seulement fébriles ou pseudogrippales sont les plus
fréquentes ; elles sont résolutives dans la majorité
des cas sans traitement. 5 % à 10 % des patients infectés
symptomatiques ont une forme sévère avec atteinte
multiviscérale. En France, parmi les patients hospitalisés
pour leptospirose, 4 % sont décédés.
Les formes sévères
sont traitées habituellement par antibiotique injectable.
L'intérêt de l'antibiothérapie dans les formes
non sévères, spontanément résolutives,
est controversé. L'amoxicilline ou la doxycycline sont éventuellement
proposées.
En France, la
vaccination contre la leptospirose des professionnels exposés
est recommandée malgré une évaluation clinique
limitée.
Les mesures préventives
non médicamenteuses reposent surtout sur les mesures d'éradication
ou de traitement des vecteurs de la maladie et d'assainissement
des zones contaminées, et sur la protection vestimentaire
des professionnels.
Les professionnels
et le grand public doivent être informés de ne pas
exposer des plaies, même mineures, aux eaux potentiellement
contaminées et aux animaux.
©La revue Prescrire 15 juin 2004
Rev Prescrire 2004 ; 24 (251) : 452-455 (18 références).
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