On ne peut
pas attendre une information objective d'un support de promotion.
Cette position
de la revue Prescrire n'est pas une attitude isolée :
d'autres équipes, en "ville" et à l'hôpital,
en France et dans de nombreux pays, dressent le même constat.
L'objectif général
d'Healthy Skepticism (ex-Medical Lobby for Appropriate Marketing)
(http://www.healthyskepticism.org),
association internationale à but non lucratif, est d'améliorer
la santé des citoyens en luttant contre les méfaits
de la publicité pharmaceutique trompeuse, tant dans les pays
pauvres que dans les pays riches.
Jusqu'en 1998,
la stratégie de cette association a consisté à
écrire aux firmes pharmaceutiques dont l'un des médicaments
faisait l'objet d'une promotion jugée inappropriée
ou dangereuse pour les patients, et à faire connaître
publiquement ces courriers. Un certain nombre de médicaments
ont ainsi été retirés du marché, ou
ont vu leurs indications modifiées ou leur publicité
interdite à la suite de ces actions.
Healthy Skepticism
fonde actuellement ses actions aussi sur la mise en uvre de
recherches, sur la formation des professionnels à l'analyse
critique de la promotion des médicaments par les firmes et
sur des campagnes de lobbying auprès des institutions, publiques
ou privées, ayant une responsabilité en matière
de promotion pharmaceutique.
Healthy Skepticism
met en ligne ses publications et s'efforce d'assurer une veille
documentaire étendue. Elle publie une lettre d'information
internationale gratuite.
Une section
du site Healthy Skepticism est consacrée à la publicité
directe au public (section "Other", rubrique "Direct
to consumer advertising") : il s'agit d'une liste de liens
pointant notamment vers des rapports officiels et des articles de
la presse grand public ou professionnelle.
Healthy Skepticism
invite à des actions de lobbying.
Non merci aux
sources d'informations biaisées : nous préférons
payer des sources fiables. Non merci aux cadeaux empoisonnés
: nous n'avons besoin d'aucun "sponsoring" et autre "partenariat".
Non merci à toutes les "facilités" et "bienveillances"
qui conditionnent l'asservissement d'une profession et son appauvrissement
intellectuel et social.
©La revue Prescrire 1er juin 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (239) : 469.
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