Les essais cliniques comparatifs et les notifications des soignants montrent que des douleurs sévères musculaires, articulaires et osseuses parfois très invalidantes sont parfois observées dans les jours, les mois ou les années après le début de la prise chronique d'un diphosphonate par voie orale. Les patientes traitées pour ostéoporose sont particulièrement concernées.
Ces douleurs touchent 2 % à 5 % des patients traités, surtout en cas de prise orale hebdomadaire du diphosphonate.
C'est l'intérêt des patients d'envisager le rôle du diphosphonate en cas de douleurs musculosquelettiques. Un essai d'arrêt du diphosphonate est parfois justifié. C'est parfois une meilleure solution que l'escalade de consommation d'antalgique.
Une équipe a publié en 2008 une série troublante de fractures atypiques du fémur, avec un aspect inhabituel de corticales amincies à la radiographie, chez des patientes prenant un diphosphonate au long cours.
©Prescrire 15 septembre 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 670-671.
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