En France, la relation
patient-professionnel de santé a évolué progressivement de
lacceptation passive des soins au préalable nécessaire dun
consentement informé du patient.
Le
droit de refuser des soins découle de lobligation du consentement
du patient aux soins. Cest aujourdhui un droit des patients, qui présente
cependant des exceptions, notamment dans lintérêt de la société
et parfois du patient lui-même.
Les
médecins doivent respecter le droit des patients de refuser des soins,
mais il leur faut peser au cas par cas ce droit avec lobligation de sauver
la vie des patients.
Les
médecins ont intérêt à conserver les preuves du refus
de soins, pour se défendre dune non-assistance à personne
en danger.
Les
médecins ont le droit, voire le devoir de refuser des soins, notamment
lorsque ceux-ci paraissent déraisonnables.
Le
droit au refus de soins ne peut être appliqué de manière machinale
par les médecins, mais nécessite une réflexion éthique
complexe.
©La revue Prescrire 15 septembre
2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (275) : 623-628. |