En prévention
cardiovasculaire, la pravastatine et la simvastatine diminuent la mortalité
totale et l'incidence des infarctus du myocarde. Leur efficacité et leur
profil d'effets indésirables sont voisins. La pravastatine expose à
moins d'interactions. L'évaluation
de l'effet cardiovasculaire préventif de l'atorvastatine s'est étoffée.
En prévention cardiovasculaire chez des patients hypercholestérolémiques,
et chez des patients diabétiques, l'atorvastatine réduit plus que
le placebo l'incidence des accidents cardiovasculaires, sans démonstration
d'une réduction de mortalité totale. Elle ne paraît pas plus
efficace que les autres statines, à dose similaire. L'évaluation
clinique de la rosuvastatine et celle de la fluvastatine ne sont pas suffisantes. En
somme, lorsqu'une statine est justifiée, le mieux est de continuer à
choisir la pravastatine ou la simvastatine, qui sont aussi les moins coûteuses
du fait de l'arrivée des copies sur le marché. Pour
les patients traités par un inhibiteur de l'isoenzyme CYP 3A4 du cytochrome
P450 (notamment, certains médicaments cardiovasculaires, la plupart des
macrolides, certains antirétroviraux, etc.), ainsi que pour les amateurs
de jus de pamplemousse, la pravastatine est la statine de premier choix, car elle
n'expose pas à ce type d'interaction qui augmente le risque d'effets indésirables. ©La
revue Prescrire 15 octobre 2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (276) :
692-695 (19 références). |