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Thyroïde : interpréter les tests sanguins selon le contexte

La borne supérieure des valeurs normales de la TSH n'est pas consensuelle et à interpréter selon les situations cliniques, avant de retenir le diagnostic d'hypothyroïdie.

Les signes cliniques d'hypothyroïdie ou d'hyperthyroïdie sont peu spécifiques, surtout quand ces troubles sont modérés : fatigue, variation de poids, modification de la fréquence cardiaque sans cause évidente, modification du transit intestinal, troubles psychiques dont des modifications de l'humeur, etc. En pratique, on se sert en général de la seule concentration de l'hormone hypophysaire thyréostimuline (TSH) pour écarter une hypothyroïdie périphérique ou une hyperthyroïdie, d'où l'importance de définir une norme.

Les valeurs normales de la concentration sanguine de TSH sont des données statistiques relevées dans des populations de personnes bien portantes et dont l'apport alimentaire iodé suffisant. Selon les études et selon les critères choisis pour sélectionner ces populations, la borne supérieure de la normalité n'est pas consensuelle et varie de 2,5 à 4,5 mUI/l ; la borne inférieure est consensuelle de 0,4 à 0,5 mUI/l. La borne supérieure de TSH sert à retenir ou non le diagnostic d'hypothyroïdie.

La concentration sanguine de TSH augmente avec l'âge : la borne supérieure de normalité s'accroit d'environ 0,3 mUI/l tous les 10 ans après l'âge de 40 ans. Au premier trimestre de la grossesse, les valeurs normales de TSH sont plus basses que chez les autres adultes.

L'interprétation des résultats de dosage de la TSH est à faire selon le contexte, en prenant en compte les symptômes du patient, son âge, sa situation clinique et les médicaments qu'il prend, pour éviter des diagnostics et des traitements d'hypothyroïdie en excès et ne pas écarter à tort une hypothyroïdie ou un sous-dosage en hormone thyroïdienne face à des symptômes évocateurs.

©Prescrire 1er septembre 2019

"Concentration sanguine de TSH : quelles sont les valeurs normales ?" Rev Prescrire 2019 ; 39 (431) : 685-687. (pdf, réservé aux abonnés)

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Hypothyroïdies chez les adultes.
De la lévothyroxine selon
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mais non pour toute élévation
de la TSH
Rev Prescrire 2015 ;
35 (379) : 355-362.
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Maladie de Basedow
chez les adultes.
Première partie : diagnostic
et évolution naturelle
Rev Prescrire 2016 ;
36 (396) : 756-761.
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Le "normal" en médecine :
des concepts aux décisions
en pratique quotidienne
Rev Prescrire 2008 ;
28 (298) : 616-620.
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