prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > Vomissements intenses et grossesse : avant tout réhydrater

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

Vomissements intenses et grossesse : avant tout réhydrater

Pendant la grossesse, en cas de nausées et de vomissements intenses, le traitement prioritaire associe réhydratation parentérale et repos.

Des nausées et vomissements liés à la grossesse intenses affectent environ 0,3 % à 3 % des grossesses. Ces vomissements exposent la mère à une déshydratation, des anomalies électrolytiques et métaboliques et des complications graves. La femme perd du poids, avec en général une perte dépassant 5 % du poids d'avant la grossesse. Ces vomissements résistent aux mesures diététiques, ainsi qu'à la doxylamine (Donormyl° ou autre), un antihistaminique H1 de premier choix (malgré ses limites) dans les nausées et vomissements bénins chez une femme enceinte.

Le traitement prioritaire consiste en des mesures autres que médicamenteuses, associant réhydratation parentérale et repos.

Parmi les médicaments antiémétiques d'efficacité avérée dans d'autres situations, le métoclopramide (Primpéran° ou autre) est le médicament pour lequel on dispose du plus grand recul d'utilisation au cours du premier trimestre de grossesse, sans signal important de malformations. Mais après le premier trimestre, les conséquences à long terme de l'exposition au métoclopramide ne sont pas connues.

Les corticoïdes sont à utiliser avec prudence en situation d'échec du métoclopramide, seulement de façon exceptionnelle et très peu de temps en réduisant rapidement la dose du corticoïde. L'efficacité de l'ondansétron (Zophren° ou autre) n'a pas semblé supérieure à celle du métoclopramide, et il semble exposer au premier trimestre de grossesse à un risque de malformations parfois graves. Certains médicaments tels que dompéridone (Motilium° ou autre), métopimazine (Vogalène°, Vogalib°), alizapride (Plitican°), dropéridol (Droleptan° ou autre), halopéridol (Haldol°) sont à écarter des soins car ils exposent les femmes enceintes ou leur enfant à naître à des effets indésirables disproportionnés ou trop mal connus.

©Prescrire 1er octobre 2019

"Vomissements intenses avec déshydratation chez les femmes enceintes" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 754-760. (pdf, réservé aux abonnés)

Partager Partager sur Facebook Partager sur Twitter
Partager
Partager sur Facebook Partager sur Twitter

 
Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Femmes enceintes et médicaments :
comment prendre soin à la fois
de la mère et de l'enfant ?
(Février 2019)
Accès libre