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Après un cancer : les patients demandent plus de suivi et d'information

Beaucoup de patients se sentent abandonnés par les soignants à la fin du traitement du cancer. Les médecins généralistes ont un rôle important à jouer chez les patients ayant eu un cancer.

En France, deux enquêtes menées auprès de personnes ayant eu un cancer ont renseigné sur leur santé et leur qualité de vie.

Près de 2 personnes sur 3 interrogées ont rapporté des séquelles physiques importantes, voire très importantes pour près de 1 personne sur 5 : surtout des modifications de l'image du corps, des douleurs modérées à sévères, une fatigue chronique, des difficultés pour se déplacer en raison de troubles moteurs, visuels ou de sensations de vertige. Une fatigue altérant la qualité de vie est rapportée par environ 1 personne sur 2.

Des troubles psychiques importants (idées morbides, anxiétés, dépressions notamment) persistaient jusqu'à 25 ans après un cancer pour environ 1 personne sur 5. Les difficultés sexuelles ont constitué la conséquence du cancer le plus fréquemment rapportée jusqu'à 15 ans après la fin des traitements.

Une personne sur 2 interrogées cinq ans après un cancer a diminué ou cessé les activités physiques en raison du cancer. Une personne sur 4 a vu ses revenus diminuer, notamment en raison d'une mise à la retraite, au chômage ou en invalidité.

Environ 1 personne interrogée sur 3 a déclaré s'être sentie abandonnée par les soignants à la fin du traitement du cancer, et a estimé les consultations de suivi trop espacées. L'information transmise par les soignants a été jugée souvent ou occasionnellement trop compliquée. Les insuffisances que les patients rapportent concernant les modalités du suivi médical ou de l'accompagnement social, la prise en compte de leur qualité de vie et l'information qu'ils ont reçue, sont autant de pistes d'amélioration des pratiques pour les soignants.

©Prescrire 1er novembre 2019

"Qualité de vie altérée après un cancer : apporter davantage de suivi et d'information aux patients" Rev Prescrire 2019 ; 39 (433) : 859-860. (pdf, réservé aux abonnés)

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