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Travail de nuit : la liste des effets délétères s'étoffe

Le Centre international de recherche sur le cancer a classé le travail posté de nuit dans le groupe des cancérogènes probables (cancers du sein, de la prostate, du côlon et du rectum). Un risque qui incite à ne pas banaliser le recours au travail de nuit.

En France, environ un salarié sur six déclare travailler régulièrement ou occasionnellement la nuit, davantage d'hommes que de femmes, plus fréquemment dans le secteur tertiaire.

Des effets délétères du travail de nuit, choisi ou imposé, sur la santé sont connus et avérés, notamment des troubles du sommeil, une baisse des performances cognitives, l'obésité, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes.

Dans une évaluation publiée en 2019, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le travail posté de nuit dans le groupe des cancérogènes probables pour les humains. Trois cancers semblent plus particulièrement associés au travail de nuit : cancer du sein, cancer de la prostate, et cancer colorectal.

Un risque accru de cancer du sein est associé au travail de nuit notamment chez les femmes préménopausées, d'autant plus que l'exposition est longue et le nombre de nuits travaillées par semaine important. Plusieurs études ont montré un lien entre travail de nuit et cancer de la prostate ainsi qu'avec le cancer colorectal, notamment en cas d'exposition longue. Des incertitudes persistent, en particulier sur le rôle d'une susceptibilité́ individuelle ou de l'environnement, du type et des horaires du travail de nuit, ou de l'âge auquel il a été accompli.

Le classement par le CIRC identifie un danger. Il ne permet pas de quantifier le risque cancérogène du travail de nuit.

Le travail de nuit ne doit pas être banalisé, en raison de ses conséquences indéniables sur la santé. En France, selon le Code du travail, « le recours au travail de nuit est exceptionnel. Il prend en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et est justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale ».

©Prescrire 1er août 2021

• Texte complet : 

"Le travail de nuit "cancérogène probable"" Rev Prescrire 2021 ; 41 (454) : 624-626. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Effets sur la santé du travail
posté et de nuit"
Rev Prescrire 2016 ;
36 (391) : 376-382.
Pdf, réservé aux abonnés

"Travail de nuit ou posté,
de type 3 x 8 : des conséquences
sur la santé"
(Mai 2016)
Accès libre


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