Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate hormonosensible métastasé, le traitement de référence est une dépression androgénique par ablation des testicules ou agoniste de la gonadoréline. Dans des essais, l'ajout soit d'un antiandrogène tel que l'abiratérone (Zytiga°) ou l'apalutamide (Erleada°), soit de docétaxel (un cytotoxique) a allongé la durée médiane de survie des patients d'environ un à deux ans. Le choix entre un antiandrogène ou le docétaxel repose principalement sur leurs profils d'effets indésirables et leurs modalités d'administration.
Le darolutamide est devenu autorisé chez les patients atteints d'un cancer de la prostate hormonosensible métastasé, en ajout à la dépression androgénique et au docétaxel. Cette extension d'indication est basée sur un essai randomisé, darolutamide versus placebo, mené en double aveugle chez 1 305 patients traités par docétaxel, en ajout à la dépression androgénique.
Le darolutamide a été poursuivi jusqu'à l'aggravation du cancer ou la survenue d'effets indésirables trop gênants. Pour 88 % des patients, il s'agissait d'un cancer d'emblée métastasé. Après un suivi d'au moins 43 mois pour la moitié des patients, 35 % étaient morts dans le groupe darolutamide, versus 46 % dans le groupe placebo.
Dans cet essai, des événements indésirables graves ont été rapportés chez 45 % des patients du groupe darolutamide versus 42 % dans le groupe placebo.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er mars 2024
• Texte complet :
"darolutamide (Nubeqa°) associé avec le docétaxel et cancer de la prostate hormonosensible métastasé" Rev Prescrire 2024 ; 44 (485) : 179. Réservé aux abonnés.