En France, entre 2012 et 2019, selon une étude des données de l'assurance maladie obligatoire, on comptait chaque année environ 350 000 adultes exposés au flécaïnide (Flécaïne° ou autre). Pour environ 1 patient sur 6, il s'agissait d'une instauration de traitement.
Dans environ 1 instauration de traitement sur 10, les patients avaient été hospitalisés durant l'année précédente alors qu'ils étaient atteints d'une coronaropathie ou d'une insuffisance cardiaque. Or, dans ces situations, le flécaïnide expose à une mortalité accrue.
La banalité de l'utilisation du flécaïnide au long cours contraste avec la faiblesse de son évaluation clinique comparative.
Chez les patients encore exposés au flécaïnide malgré le risque de mort prévisible, il importe de vérifier attentivement et fréquemment l'absence d'autres facteurs d'arythmie grave : hypokaliémie, altération de la fonction ventriculaire gauche, interaction médicamenteuse exposant à une surdose de flécaïnide par insuffisance rénale, etc.
Pour participer à l'amélioration de la sécurité des soins, il reste utile de notifier les effets indésirables observés chez les patients recevant du flécaïnide au système national de pharmacovigilance.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2024
• Texte complet :
"Flécaïnide : encore trop de patients exposés en France" Rev Prescrire 2024 ; 44 (491) : 669-670. Réservé aux abonnés.