La (dompéridone Dompéridone Teva° ou autre) et le métoclopramide (Primpéran° ou autre) sont, avec l'alizapride (Plitican°) et la métopimazine (Vogalène° ou autre), des neuroleptiques utilisés comme antiémétiques. La dompéridone et la métopimazine ont une balance bénéfices-risques défavorable dans cette situation : elles exposent à des troubles du rythme cardiaque et des morts subites, des effets indésirables disproportionnés par rapport aux symptômes traités et à leur faible efficacité.
Ces substances exposent aux effets indésirables communs aux neuroleptiques : sédatifs, atropiniques, extrapyramidaux, endocriniens et cardiaques. Les symptômes extrapyramidaux sont dus à leur action de blocage des récepteurs dopaminergiques.
Une étude épidémiologique sud-coréenne a montré un risque accru de troubles parkinsoniens en cas de prise récente d'antiémétique neuroleptique. Ce risque a été environ 1,6 fois plus grand avec le métoclopramide et 4 fois plus grand avec la dompéridone. Les patients âgés de plus de 65 ans ont paru particulièrement à risque. Une large étude de cohorte taïwanaise chez plus de 200 000 patients exposés au métoclopramide a eu des résultats convergents, y compris avec une posologie n'excédant pas celle préconisée.
En pratique, les syndromes parkinsoniens causés par un neuroleptique sont généralement réversibles à l'arrêt du médicament. Chez les patients gênés par un syndrome parkinsonien, il est toujours utile de rechercher la prise d'un neuroleptique, y compris ceux utilisés comme antiémétiques et même quand la posologie est conforme aux préconisations en vigueur, pour envisager si possible de suspendre le traitement ou le remplacer. Et cela quel que soit l'âge des patients et qu'une maladie de Parkinson soit évoquée ou pas.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2024
• Texte complet :
"Dompéridone, métoclopramide et autres neuroleptiques à visée antiémétique : syndromes parkinsoniens" Rev Prescrire 2024 ; 44 (491) : 671-672. Réservé aux abonnés.