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Incontinence urinaire par impériosité : toujours peu de place pour les médicaments atropiniques

Les résultats d'une synthèse confirment que les médicaments atropiniques tels que l'oxybutynine (Ditropan° ou autre) ont en moyenne une efficacité symptomatique modeste dans l'incontinence urinaire par impériosité, mais des effets indésirables parfois graves.

L'incontinence urinaire par impériosité, en général attribuée à une hyperactivité vésicale, est provoquée par une contraction inopinée du muscle détrusor de la vessie, que le patient ne peut réprimer. Elle se distingue de l'incontinence urinaire d'effort, liée à une insuffisance des muscles du plancher pelvien souvent associée à une insuffisance du sphincter urétral, qui contrôle les mictions.

L'évaluation comparative disponible en 2013 montrait que les médicaments atropiniques n'étaient pas beaucoup plus efficaces qu'un placebo pour réduire les symptômes de l'incontinence urinaire par impériosité : entre 8 % et 18 % des femmes ayant une incontinence urinaire par impériosité avaient une amélioration au-delà de l'effet d'un placebo. Compte tenu de cette efficacité modeste et des effets indésirables graves et fréquents de ces médicaments, leur balance bénéfices-risques avait été considérée comme le plus souvent défavorable.

Selon une synthèse méthodique publiée en 2023, chez les patients atteints d'incontinence urinaire par impériosité, les médicaments atropiniques ont une efficacité modeste : en moyenne une réduction de l'ordre de 1 épisode d'urgence mictionnelle par 24 heures. Ils exposent à des effets indésirables fréquents, notamment sécheresse buccale et rétention urinaire, et parfois à des effets indésirables graves, en particulier chez les patients âgés.

Mieux vaut ne pas compter sur ces médicaments pour soulager ces patients.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2024

• Texte complet : 

"Incontinence urinaire par impéri­osité" Rev Prescrire 2024 ; 44 (491) : 689-690. Réservé aux abonnés.

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