Dans son numéro de novembre, Prescrire présente une enquête menée par le Centre de pharmacovigilance de Toulouse sur l’automédication des enfants par leurs parents.
Dans cette enquête, quasiment tous les parents ont eu recours à l’automédication pour leurs enfants, sans avis médical. Plus d’un tiers des parents ont commencé lorsque leur enfant était âgé de 6 mois à 2 ans. Les médicaments les plus utilisés étaient le paracétamol (Doliprane°, Efferalgan° ou autre) et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
La moitié des parents ont dit avoir déjà fait une erreur en administrant un médicament à leur enfant : association de 2 médicaments de même dénomination commune internationale (DCI) portant 2 noms commerciaux différents, interversion de pipettes doseuses de médicaments différents, etc.
Ces erreurs sont facilement évitables. Les professionnels de santé ont un rôle important d’information et de conseil à jouer auprès des parents. Les autorités ont également un rôle à jouer, en privilégiant l’utilisation de la DCI, le vrai nom du médicament, permettant d’éviter l’administration répétée d’un même médicament sous différents noms de fantaisie. Par ailleurs, il faut rappeler que les pipettes doseuses ne sont pas interchangeables d’un médicament à l’autre.
Avec des informations et de la volonté notamment de la part des autorités, les erreurs lors de l’administration de médicaments aux enfants pourraient être moins fréquentes.
©Prescrire 1er novembre 2009
"Administration des médicaments aux enfants : erreurs fréquentes" Rev Prescrire 2009 ; 29 (313) ; 834