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Vaccins grippaux H1N1v (suite)

Comment s'organise la vaccination en France au 3 novembre 2009 ?

• Vaccins avec adjuvant : peut-être une seule dose. Au 3 novembre 2009, le schéma d'administration des vaccins grippaux H1N1v figurant dans les RCP reste de deux doses espacées de trois semaines. Toutefois, selon les données fournies par les firmes à la Commission d'AMM européenne (CHMP), ce schéma pourrait être modifié en une seule dose à administrer avec Pandemrix° et Focetria°, chez les adolescents et les adultes.

• Organisation de la vaccination en France. En France, le gouvernement a établi un ordre de priorité des personnes à vacciner contre la grippe H1N1v sur avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP).

• Le gouvernement a choisi de vacciner d'abord les professionnels de santé des établissements de santé, dès le 20 octobre 2009, dans certains établissements.

• La vaccination des personnes à risque de complication grave et des autres professionnels de santé exerçant en ambulatoire devait débuter au 12 novembre 2009. À cet effet, des centres de vaccination ont été prévus par les préfets et des "équipes mobiles" doivent vacciner les personnes dans l'incapacité de se déplacer, les enfants scolarisés, les détenus, les personnes en situation de précarité, etc.

• Les personnes à risque de complication doivent être invitées sur la base des fichiers d'Assurance maladie. La Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) est chargée d'émettre les "bons de vaccination". Cependant, les personnes non recensées ou ne possédant pas ce bon de vaccination (non encore reçu, ou perdu) pourront être intégrées dans le circuit de vaccination selon l'ordre des priorités et les types de vaccins disponibles.

• Femmes enceintes sans risque surajouté et nourrissons : pas d'adjuvant. La vaccination antigrippale H1N1v n'est pas obligatoire. La vaccination des personnes à risque élevé de complication grave est justifiée, ainsi que celle des personnes qui les entourent ou les soignent.

• Le HCSP a recommandé de n'utiliser les vaccins avec adjuvant ni chez les femmes enceintes sans autre facteur de risque de complication, ni chez les nourrissons avec ou sans facteur de risque. Leur utilisation n'est proposée qu'en situation épidémiologique urgente.

• Vaccins utilisés en France. Le ministère de la Santé prévoit l'utilisation de quatre vaccins grippaux H1N1v dans les centres de vaccination : Focetria° et Pandemrix° qui disposent d'une AMM ; ainsi que deux vaccins à virus fragmenté, Humenza° (Sanofi Pasteur), avec adjuvant, et Panenza° (Sanofi Pasteur), sans adjuvant, lorsqu'ils seront autorisés. Un autre vaccin a été autorisé, Celvapan° (Baxter), à virus entier sans adjuvant, mais il n'est pas prévu de l'utiliser en France dans les centres de vaccinations.

• En pratique. En France, au 3 novembre 2009, la vaccination antigrippale H1N1v a débuté par la vaccination du personnel des établissements de santé avec un vaccin à virus fragmenté avec adjuvant. Ce choix, exclusif, est contestable et a conduit à retarder la vaccination des enfants de plus de deux ans et des adultes à risque grave de complication, qui sont les personnes qui ont le plus de bénéfices à tirer de cette vaccination. La vaccination des femmes enceintes et des nourrissons dépend de la disponibilité du vaccin à virus fragmenté sans adjuvant.
À suivre.

©Prescrire 1er décembre 2009

"Vaccins grippaux H1N1v (suite)" Rev Prescrire 2009 ; 29 (314) : 896. (pdf, réservé aux abonnés)

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