Le paludisme ne sévit plus en France métropolitaine depuis longtemps, mais il représente une des infections "importées" les plus fréquentes, avec environ 7 000 cas par an, et entre 10 et 25 décès annuels. Les personnes qui vivent constamment en zone de transmission du paludisme (par piqûre d'un moustique contaminé (anophèle femelle)) développent une immunité qui les protège à l'âge adulte contre les formes graves de paludisme. Cette immunité se perd cependant au cours des années passées en dehors des zones de transmission. Il est donc indispensable que les personnes originaires de pays où sévit le paludisme mais vivant en France suivent toutes les mesures de prévention, car elles ont souvent perdu leur immunité.
La prévention du paludisme repose sur la protection contre les piqûres (vêtements recouvrant tout le corps, utilisation de répulsifs, d'insecticides, de moustiquaires imprégnées d'insecticides), et sur un traitement préventif. Le choix du traitement (chloroquine seule ou associée au proguanil, méfloquine, association proguanil + atovaquone, doxycylcine) dépend de l'ampleur du risque local de transmission du paludisme (ville ou campagne, etc.), et du degré de résistance locale aux divers médicaments disponibles.
La liste des pays où la prévention est inutile, facultative ou fortement conseillée, ainsi que les médicaments à utiliser dans chaque cas évolue constamment. Il ne faut pas se fier à ses habitudes et suivre des conseils professionnels à jour.
©Prescrire 1er juillet 2002
"Traitement préventif du paludisme pour le voyageur" Rev Prescrire 2002 ; 22 (230) : 530-535. Télécharger (pdf, 340 Ko).
