Dans son numéro de juin, la revue Prescrire décrit une initiative intéressante de l'Union régionale des caisses d'assurance maladie (Urcam) d'Île-de-france pour prévenir les risques cardiovasculaires des fumeurs dans les suites d'un infarctus du myocarde.
Suite à une étude, l'Urcam d'Île-de-france a constaté une prise en charge insuffisante des facteurs de risque après infarctus du myocarde, notamment le tabagisme : environ un tiers des patients fumeurs au moment de l'infarctus fumaient toujours au-delà de 6 mois après l'infarctus, et la moitié d'entre eux déclarait ne pas avoir reçu d'incitation à l'arrêt du tabac.
Face à ce constat, les caisses d'assurance maladie ont décidé de financer la prise en charge de patchs nicotiniques pour environ 1 000 patients concernés. Lorsque l'assurance maladie reçoit une demande d'affection longue durée pour infarctus du myocarde, elle écrit au patient pour savoir s'il est fumeur et quel est son médecin traitant. Ce dernier reçoit alors un guide de prévention à remettre au patient ainsi que 3 formulaires de prise en charge des patchs pour 3 mois de traitement au maximum. Le patient se fait délivrer ses patchs gratuitement et de façon anonyme à la pharmacie.
La revue Prescrire souligne l'intérêt d'expériences de ce type, qui relèvent d'une politique de prévention bien ciblée et qui sont destinées à être étendues en cas de résultats satisfaisants.
©Prescrire 1er juin 2002
"Patchs nicotiniques" Rev Prescrire 2002 ; 22 (229) : 427. Télécharger (pdf, 100 Ko).
