Actuellement, la contraception orale de référence est une association estroprogestative, c'est-à-dire d'un estrogène (l'éthinylestradiol à 30 µg) et d'un progestatif. Parmi les progestatifs, le lévonorgestrel ou la noréthistérone sont les mieux étudiés du point de vue des effets indésirables. De telles associations estroprogestatives sont disponibles dans de nombreuses "pilules" : Adépal°, Minidril°, Miniphase°, Ortho-Novum° 1/35, Triella° et Trinordiol°.
Dans son numéro de juin 2002, la revue Prescrire présente les données disponibles sur le nouveau contraceptif oral Jasmine°, apparu sur le marché français au mois de mai. Jasmine° associe 30 µg d'éthinylestradiol à une nouvelle substance progestative dénommée drospirénone.
Les essais comparant Jasmine° à un contraceptif déjà commercialisé montrent une efficacité contraceptive comparable et des effets indésirables à court terme du même ordre. Il reste cependant des incertitudes sur les effets indésirables, dans la mesure où Jasmine° a été évalué sur un nombre réduit de femmes, pendant un temps limité. Par ailleurs, la nature chimique du progestatif de Jasmine° ne peut faire exclure des risques particuliers, touchant notamment au métabolisme du potassium, ou au risque de phlébite.
Jasmine° arrive sur le marché précédée par une rumeur favorable de "pilule qui fait maigrir". La revue Prescrire montre que la perte de poids observée avec Jasmine° est négligeable, quelques centaines de grammes en 2 ans, par rapport aux autres pilules. Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
©Prescrire 1er juin 2002
"Éthinylestradiol 30 µg + drospirénone (Jasmine°)" Rev Prescrire 2002 ; 22 (229) : 410-413. Télécharger (pdf, 242 Ko).