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Les nouveaux médicaments à la conquête de la Bourse

Les nouveaux médicaments arrivent de plus en plus sur le marché après un lancement publicitaire impressionnant. Il s'agit surtout de séduire les actionnaires. Les prescripteurs ont besoin d'informations plus équilibrées.

Les nouveaux médicaments sont annoncés de plus en plus précocement par les firmes comme autant d'innovations extraordinaires, de médicaments miracles. Ces annonces ont pour but de séduire les actionnaires dont la logique à court terme les amène à papillonner d'une firme à l'autre, à la recherche de profits rapides et importants. Ces annonces ont aussi pour but de conditionner patients et prescripteurs à vouloir utiliser la dernière petite merveille pharmaceutique.
En pratique, ces annonces sont bien souvent de simples spéculations, d'autant que l'évaluation des nouveaux médicaments repose sur un nombre réduit de patients. Il apparaît bien souvent après quelques mois ou années d'utilisation que les promesses médicales ne sont pas tenues, même si les promesses boursières le sont.
La revue Prescrire donne plusieurs exemples de ce phénomène dans son numéro d'octobre. La vertéporfine (Visudyne°) par exemple a fait l'objet d'agitations boursières, il y a un an, au moment de la publication de résultats favorables dans la myopie forte. Les résultats à 2 ans, décevants, sont par contre passés inaperçus. Les "coxibs" (célécoxib-Celebrex° et rofécoxib-Vioxx°) ont été présentés il y a quelques années comme n'ayant pas les effets indésirables notamment gastro-duodénaux des autres anti-inflammatoires non stéroïdiens. Jusqu'à ce que les résultats de diverses études tuent ce rêve.
Ne confondons pas lancement publicitaire des nouveaux médicaments et analyse rigoureuse de leur dossier clinique.
Les nouveaux médicaments sont annoncés de plus en plus précocement par les firmes comme autant d'innovations extraordinaires, de médicaments miracles. Ces annonces ont pour but de séduire les actionnaires dont la logique à court terme les amène à papillonner d'une firme à l'autre, à la recherche de profits rapides et importants. Ces annonces ont aussi pour but de conditionner patients et prescripteurs à vouloir utiliser la dernière petite merveille pharmaceutique.
En pratique, ces annonces sont bien souvent de simples spéculations, d'autant que l'évaluation des nouveaux médicaments repose sur un nombre réduit de patients. Il apparaît bien souvent après quelques mois ou années d'utilisation que les promesses médicales ne sont pas tenues, même si les promesses boursières le sont.
La revue Prescrire donne plusieurs exemples de ce phénomène dans son numéro d'octobre. La vertéporfine (Visudyne°) par exemple a fait l'objet d'agitations boursières, il y a un an, au moment de la publication de résultats favorables dans la myopie forte. Les résultats à 2 ans, décevants, sont par contre passés inaperçus. Les "coxibs" (célécoxib-Celebrex° et rofécoxib-Vioxx°) ont été présentés il y a quelques années comme n'ayant pas les effets indésirables notamment gastro-duodénaux des autres anti-inflammatoires non stéroïdiens. Jusqu'à ce que les résultats de diverses études tuent ce rêve.
Ne confondons pas lancement publicitaire des nouveaux médicaments et analyse rigoureuse de leur dossier clinique.

©Prescrire 1er octobre 2002

LIBRE "Le mot de Gaspard : Spéculations" Rev Prescrire 2002 ; 22 (232) : 644. Télécharger (pdf, 135 Ko).