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Menace d'accouchement prématuré : conduite à tenir

Le diagnostic de la menace d'accouchement prématuré est parfois délicat. Les mesures thérapeutiques sont limitées. L'utilisation précise de médicaments "tocolytiques" retarde l'accouchement de quelques jours et permet la mise en place d'un traitement par corticoïde ou un transfert en milieu spécialisé. Ces dernières mesures permettent de réduire la mortalité et les complications f?tales.

Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire fait le point sur la prise en charge médicale de la menace d'accouchement prématuré, qui touche environ 6 % des naissances en France. La prématurité (accouchement avant la 37e semaine) est la première cause de mortalité et de maladies du début de la vie.
Le diagnostic de menace d'accouchement prématuré est difficile. L'efficacité des mesures non médicamenteuses traditionnelles n'a pas été prouvée.
L'utilisation de médicaments pour arrêter les contractions utérines (médicaments dits "tocolytiques", essentiellement certains bêta-2 stimulants) prolonge la grossesse au mieux de quelques jours, avec cependant des risques d'effets indésirables.
Ce temps gagné peut permettre aux médecins de commencer un traitement bref par certains corticoïdes qui baisse la mortalité du nouveau-né de moitié (par détresse respiratoire ou hémorragie cérébrale). Le temps gagné peut également permettre de transférer la mère en milieu spécialisé dans les soins aux prématurés, ce qui entraîne aussi une baisse de mortalité importante, notamment chez les grands prématurés.

©Prescrire 1er octobre 2002

"Menace d'accouchement prématuré" Rev Prescrire 2002 ; 22 (232) : 676-686. Télécharger (pdf, 396 Ko).