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Dépistage du cancer du sein : la palpation des seins aussi

À côté de la mammographie, qui est l'examen de référence pour le dépistage systématique du cancer du sein, la palpation des seins par un médecin doit garder une place non négligeable. L'autopalpation par la femme elle-même n'a pas démontré le même intérêt.

Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers de la femme et il est responsable du plus grand nombre de décès féminins par cancer en France. Actuellement, son dépistage organisé repose essentiellement sur la mammographie. Dans son numéro de février, la revue Prescrire fait le point sur la place de la palpation des seins dans ce dépistage.
La palpation des seins détecte plus difficilement les cancers de petite taille, mais elle permet cependant de détecter des cancers qui ne l'ont pas été par mammographie. Au total, elle constitue un examen complémentaire utile de la mammographie. Elle peut notamment permettre de détecter des cancers à croissance rapide entre deux mammographies.
Pour être efficace, la palpation doit être minutieuse, méthodique et lente. Une formation spécifique du médecin à cet examen augmente la qualité du dépistage.
L'autopalpation par la femme a une place limitée dans le dépistage systématique du cancer du sein. Cette autopalpation n'a pas démontré le même intérêt en termes de baisse de mortalité. L'autopalpation crée souvent par ailleurs de fausses alertes qui entraînent inutilement de l'anxiété et des explorations pénibles.

©Prescrire 1er février 2002

"Dépistage du cancer du sein" Rev Prescrire 2002 ; 22 (225) : 123-126. Télécharger (pdf, 196 Ko).