Légale en France depuis 2001, la vasectomie est une méthode de stérilisation à visée contraceptive pour l'homme. Acte chirurgical simple, elle est réalisable en ambulatoire, sous anesthésie locale.
La revue Prescrire fait le point dans son numéro de février sur cette technique. Il n'existe pas de contre-indication formelle à la vasectomie, mais il peut être conseillé de différer l'acte en cas d'infection locale ou d'infection aiguë généralisée, en cas de maladie sexuellement transmissible par exemple. Les effets indésirables sont peu fréquents, même si des douleurs du scrotum peuvent persister plusieurs mois.
Les échecs sont rares. Le délai nécessaire pour ne plus observer de spermatozoïdes mobiles dans le sperme est variable (95 % à moins de 4 mois). Un autre moyen de contraception est nécessaire jusqu'à confirmation de stérilité par spermogramme, ou, à défaut, jusqu'à une vingtaine d'éjaculations.
Globalement, les données à long terme sont rassurantes : il n'y a ni altération du volume des testicules, ni de la production du sperme (mais seulement des spermatozoïdes), ni de la production de testostérone. La vasectomie n'est pas responsable de troubles de l'érection et ne diminue pas le désir sexuel.
La revue Prescrire insiste sur le fait que le patient (et le couple) soit bien informé sur l'efficacité de la méthode, mais aussi sur l'absence de garantie de sa réversibilité. En pratique, la loi prévoit un délai de réflexion de 4 mois du candidat à la vasectomie, et la confirmation écrite de sa décision.
©Prescrire 1er février 2002
"La vasectomie" Rev Prescrire 2002 ; 22 (225) : 127-129. Télécharger (pdf, 98 Ko).
