Les cancers du sein sont les cancers les plus fréquents chez les femmes. On distingue les cancers infiltrants et non infiltrants, selon l'envahissement du tissu conjonctif du sein.
Parmi les cancers infiltrants, le "carcinome canalaire infiltrant de forme commune", souvent unilatéral, est le plus fréquent. Le pronostic est surtout fonction du niveau de différentiation des cellules, de la taille de la tumeur et de l'envahissement ou non des vaisseaux et ganglions locaux. Le pronostic est d'autant moins bon que les cellules sont peu différenciées ou que la tumeur est inflammatoire. Ces éléments incitent à effectuer rapidement exérèse et radiothérapie. La survie est alors de 50 % à 10 ans.
Parmi les cancers non infiltrants, le "carcinome canalaire in situ" est le plus fréquent. Parfois découvert à la palpation, par la présence d'un écoulement mamelonnaire ou le plus souvent à la mammographie sur la présence de microcalcifications, il évolue assez souvent, lentement, en carcinome infiltrant. Son exérèse, non urgente, est à programmer.
La découverte, souvent fortuite, d'un "carcinome lobulaire in situ", qui est généralement bilatéral, indique un risque accru de survenue ultérieure de carcinome canalaire infiltrant dans l'un ou l'autre sein. Il justifie donc une surveillance.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire montre que l'âge en lui-même, à degré de différenciation égal, n'influence pas le pronostic des cancers du sein. La survenue à un âge jeune d'un cancer du sein a souvent un caractère familial.
©Prescrire 1er octobre 2003
"Les cancers du sein chez la femme" Rev Prescrire 2003 ; 23 (243) : 680-687. Télécharger (pdf, 150 Ko).
