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Antidépresseurs chez les enfants : attention au risque

Selon plusieurs essais, la paroxétine et la venlafaxine ne sont pas apparues plus efficaces que le placebo dans la dépression de l’enfant. Avec, en outre, une augmentation du risque d'idées suicidaires, de tentatives de suicide et d'automutilation.

Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire attire l'attention sur le danger de l'utilisation de certains antidépresseurs chez les enfants.
Une évaluation de l'Agence britannique du médicament a abouti à une mise en garde officielle quant aux risques de la paroxétine (Deroxat° ou autre) chez l'enfant. Trois essais cliniques menés chez environ 700 enfants et adolescents souffrant de dépression n'ont pas montré d'efficacité supérieure de la paroxétine par rapport au placebo. Par contre, ces essais ont mis en évidence une augmentation du risque d'idées suicidaires, de tentatives de suicide et d'automutilation. Aucun suicide n'a été recensé.
La firme commercialisant la venlafaxine (Effexor°) a mis en garde les professionnels de santé des États-Unis contre des risques similaires avec ce médicament. Des essais cliniques réalisés chez des enfants de 6 à 17 ans n'ont pas mis en évidence d'efficacité de la venlafaxine par rapport au placebo dans la dépression ou l'anxiété généralisée. Mais une augmentation de l'hostilité, des idées suicidaires et de l'autoagressivité est apparue plus souvent sous venlafaxine que sous placebo. Aucun suicide n'a été recensé.
Pour la revue Prescrire, ces résultats sont une raison supplémentaire pour limiter l'usage des psychotropes chez les enfants.

©Prescrire 1er octobre 2003

"Idées suicidaires chez l'enfant sous paroxétine ou venlafaxine" Rev Prescrire 2003 ; 23 (243) : 671. Télécharger (pdf, 179 Ko).