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Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) : surveiller sa réapparition

Apparu en 2002 en Chine, le SRAS s'est rapidement propagé dans le monde entier, en quelques mois. L'épidémie a été stoppée en 2003, grâce à des mesures préventives contraignantes. Une réapparition de cette infection est possible.

Apparu en 2002 en Chine, le syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS est une infection pulmonaire particulièrement grave, liée à un virus jusqu'alors inconnu, le coronavirus SARS-CoV. Plus de 8 000 personnes ont été contaminées. Un seul nouveau cas a été rapporté dans le monde depuis le 21 juin 2003.
Au moins au début, le SRAS ressemble à de nombreuses infections respiratoires et est donc difficile à discerner en période hivernale. Des difficultés respiratoires peuvent apparaître dès la deuxième semaine et évoluer vers une détresse respiratoire. Les risques de complications et de mortalité (15 % des cas) sont particulièrement élevés chez les sujets de plus de 60 ans ou en cas de pathologie associée, comme le diabète ou une maladie cardiaque.
Des tests biologiques ont été mis au point pour détecter le virus, mais ils ne permettent pas un diagnostic précoce. Aucun traitement n'est efficace.
Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire rappelle les mesures très contraignantes qui ont permis de stopper l'épidémie en 2003 : limitation de l'entrée de la chambre du malade à quelques soignants bien identifiés et protégés, désinfection des locaux et mise en quarantaine des personnes non protégées en contact avec le malade. Elle précise que la vigilance doit être maintenue car rien ne permet d'affirmer que cette maladie a définitivement disparu.

©Prescrire 1er décembre 2003

"Le syndrome respiratoire aigu sévère" Rev Prescrire 2003 ; 23 (245) : 857-859. Télécharger (pdf, 118 Ko).