Une association estrogène + progestatif constitue la référence pour la contraception orale. Dans certains cas où l'apport d'un estrogène est à éviter, les progestatifs faiblement dosés pris en continu représentent une alternative de contraception orale.
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire insiste sur la nécessité de bien informer les patientes des particularités de cette contraception.
La noréthistérone et le lévonorgestrel sont les progestatifs faiblement dosés les mieux étudiés. D'efficacité peut-être moindre que celle des estroprogestatifs, ils sont une alternative pour les patientes à risque cardiovasculaire ou qui présentent certaines maladies métaboliques (diabète notamment), ou en cas d'allaitement. Ils ne diffèrent pas entre eux en termes d'efficacité ou d'effets indésirables, et ne présentent pas plus d'inconvénients que les estroprogestatifs. Leurs principaux effets indésirables, souvent cause d'interruption de contraception, sont des troubles des règles (irrégularité des cycles et saignements).
Les progestatifs faiblement dosés sont à prendre tous les jours, en respectant un même horaire de prise. En cas d'oubli ou de retard de prise de plus de 3 heures, une contraception supplémentaire doit être suivie pendant au moins deux jours.
©Prescrire 1er mars 2004
"Contraception par progestatif faiblement dosé en continu" Rev Prescrire 2004 ; 24 (248) : 196-206. Télécharger (pdf, 276 Ko).