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Allaitement maternel : quels médicaments contre la douleur ?

Chez la femme qui allaite, les médicaments antalgiques les mieux évalués et qui ne nécessitent pas d'interrompre l'allaitement, sont le paracétamol et l'ibuprofène. L'utilisation de la codéine ou de la morphine en traitement bref est compatible avec l'allaitement d'un enfant en bonne santé.

Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire a procédé à une recherche documentaire approfondie sur la prise de médicaments antalgiques chez la femme qui allaite.
Peu d'études cliniques ont été réalisées.
Le paracétamol et l'ibuprofène sont à privilégier. Leur passage dans le lait est faible et leurs effets indésirables sont rares chez l'enfant. L'aspirine doit être évitée pendant l'allaitement mais une prise ponctuelle est vraisemblablement sans danger.
Lorsque le recours à un antalgique d'activité plus forte s'avère nécessaire, l'usage de la codéine en traitement bref est compatible avec l'allaitement d'un enfant en bonne santé. Lorsqu'un opiacé plus fort est souhaitable, la morphine, en traitement bref de moins de 48 heures, est sans danger pour l'enfant allaité en bonne santé.
Si le traitement opiacé est prolongé ou s'il s'agit d'un enfant de moins d'une semaine ou prématuré ou de faible poids, les risques du passage du médicament dans le lait sont plus importants et la surveillance de l'enfant doit être rapprochée. Chez un enfant ayant une maladie respiratoire, il est prudent de ne pas associer l'allaitement à une prise d'opiacé par la mère.

©Prescrire 1er décembre 2004

"Antalgiques chez une femme qui allaite" Rev Prescrire 2004 ; 24 (256) : 836-843. Télécharger (pdf, 335 Ko).