La légionellose est due à une bactérie qui vit à l'état naturel dans les réservoirs naturels d'eau douce et parfois dans les sols. Les légionelles se développent aussi dans les réseaux d'eau chaude, entre 25 et 42 °C. Elles se transmettent essentiellement par inhalation de gouttelettes d'eau contaminée.
Dans son numéro de janvier, la revue Prescrire rappelle qu'en 2003, 1 044 cas de légionellose ont été déclarés en France, dont 14 % d'évolution mortelle. Des facteurs de risque ont été retrouvés dans plus des deux tiers des cas : cancer ou certaines maladies du sang, certains traitements, diabète, tabac.
Des tours aéroréfrigérantes ont été identifiées comme source certaine d'infection (Pas-de-Calais, etc.), ainsi que le milieu hospitalier. Mais l'une des principales circonstances d'exposition retrouvée est le séjour à l'hôtel ou en camping, en raison de réseaux d'eau chaude défectueux (bras morts, température insuffisante, etc.). Un réseau européen de surveillance de la légionellose a été créé pour coordonner les mesures de contrôle et de prévention des légionelloses liées aux voyages.
Dans 51 % des cas de légionellose survenus en France en 2003, aucune exposition particulière n'a pu être identifiée.
La prévention demeure le principal moyen de lutte contre la légionellose. Elle vise notamment à supprimer les bras morts dans les réseaux d'eau chaude, à traiter les circuits contaminés (choc thermique et/ou chloré), et à prévenir la réapparition des légionelles dans l'eau (chlore, ozone, ou ultraviolets).
©Prescrire 1er janvier 2005
"La légionellose : surveiller pour prévenir
" Rev Prescrire 2005 ; 25 (257) : 66-69. Télécharger (pdf, 148 Ko).
